Plus de 45% des budgets Software demeurent « à risque » dans les entreprises françaises ?

ou comment trouver les leviers d’une politique effective de réduction des coûts IT ?

Selon les récentes études du Gartner dans le domaine, et selon nos propres retours d’expérience dans les entreprises que nous adressons, force est de constater que plus de 45% des budgets Software ne sont pas (ou ne seront pas dans un proche avenir) utilisés pour couvrir l’objectif premier d’acquisition de licences utiles à l’entreprise

Cet « overhead » dans la gestion des budgets Software s’explique principalement par le fait qu’il existe une dérive de plus en plus manifeste en entreprise entre :

  • les budgets logiciels investis en entreprise
  • les solutions effectivement déployées sur les parcs informatiques
  • les usages effectifs des solutions par les utilisateurs finaux

Il apparait ainsi, qu’en moyenne :

  • 30% des investissements logiciels en entreprise restent non déployés et/ou non utilisés
  • 15% des logiciels utilisés en entreprise ne sont pas couverts par un accord de licences, et se trouvent de facto en défaut de conformité.

Nous parlons bien ici de logiciels d’entreprise provenant d’un éditeur avec lequel le client a un accord de licences existant. Nous ne traitons pas ici de la problématique de logiciels tiers déployés par les utilisateurs finaux pour lesquels l’entreprise n’a aucun accord de licences en cours (d’où l’importance au passage de définition d’une charte utilisateurs pour sensibiliser les utilisateurs sur ces pratiques, nous vous renvoyons pour cela sur notre article concernant la stratégie de conformité logicielle à adopter en entreprise).

L’acquisition de licences non utilisées pouvant s’expliquer notamment :

  • par l’acquisition de bundle produits de plus en plus mis en avant (voir imposés) dans les négociations d’accord de licences avec les grands éditeurs du marché. Il arrive ainsi très souvent que 100% de ces bundles ne soient pas utilisés, ni même déployés en entreprise
  • par l’acquisition de licences assignées à des projets qui, au final, ne seront pas finalisés ou dont la criticité a été réduite lors d’arbitrage budgétaires

L’utilisation de logiciels non couverts par un accord de licences pouvant quant à lui s’expliquer selon les cas

  • par un défaut d’acquisition des licences (première cause évidente)
  • par les éventuels changements de politique de licensing survenant pendant la durée de vie du contrat de licences

Bien que ces changements ne soient pas toujours effectifs immédiatement pour un contrat existant, ces derniers obligent néanmoins l’entreprise, pour se mettre en conformité, à acquérir des licences supplémentaires au renouvellement de son contrat (cf. notre article sur ce sujet : « Conformité Logicielle : à quand remonte votre dernier audit ? – Partie 1 »). Au-delà de l’insatisfaction client que peut générer ce type de situation, il apparait clairement que la mise en œuvre de procédures de « Veille Achats » peut à minima permettre de prévenir de type de situation avant le renouvellement du contrat ad-hoc (cf. procédures de « Gouvernance Contractuelle »).

Sachant aussi, qu’en cas d’audit, le surcoût de mise en conformité de ces licences représente entre 50% et 80% du coût des licences négociées, sans tenir compte du coût humain et projets.

Sachant enfin qu’en moyenne 2 entreprises françaises sur 3 seront auditées dans les deux prochaines années.

On comprend la réalité de cette part trop importante des budgets software demeurant à risque et la nécessité pour les entreprises de réduire ce risque ou pourquoi pas d’utiliser cette part de budget comme levier d’une politique effective de réduction des coûts IT !

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